Le secteur français des 
actifs numériques en 2020

L’Adan publie son rapport d’enquête sur l’état des lieux et perspectives de développement de l’industrie des actifs numériques et des technologies blockchain. Ce document permet d’illustrer le niveau de développement des acteurs du secteur ainsi que leur ressenti général.

Ce rapport est basé sur l’examen des 73 réponses non-anonymes apportées au questionnaire dans la période d’environ un mois (du 6 janvier au 2 février 2021) durant laquelle le questionnaire a été mis en ligne. Sur l’ensemble des répondants, 52 % appartiennent au secteur des actifs numériques. Cependant, une partie non-négligeable des entreprises qui ont participé à l’enquête appartient à d’autres secteurs professionnels (banque, finance, assurance, informatique, juridique, étude et conseil, etc.) : ainsi, le développement des marchés d’actifs numériques est porté tant par des pure players que des acteurs traditionnels.

Ce rapport d’enquête met en exergue les différentes opportunités offertes par le secteur des actifs numériques et les perspectives prometteuses de ce secteur. 

  • En dépit d’un contexte économique peu favorable,  l’industrie française a su rester compétitive. Malgré la jeunesse du secteur (83 % des répondants à l’enquête sont des entreprises de 5 ans ou moins), les effectifs limités des entreprises (62 % des entreprises du secteur emploient 10 salariés ou moins) et le faible nombre de levées de fonds réalisées (47 % des répondants à l’enquête n’ont réalisé aucune levée de fonds en 2020), il est important de noter la croissance encourageante que connaissent les entreprises du secteur.
  • Par ailleurs, la plupart des répondants à l’enquête ont une vision positive de l’avenir du marché et ont pour projet de se développer en France à l’avenir (72 % des répondants). Ce rapport montre donc l’optimisme des répondants quant à l’avenir de l’industrie.  

 Cependant, l’étude révèle aussi le scepticisme des acteurs pour plusieurs raisons : 

  • Tout d’abord, le cadre réglementaire des PSAN et l’instruction des dossiers montrent certaines lacunes puisque de nombreux répondants rencontrent des difficultés dans la construction de leur dossier d’enregistrement et/ou d’agrément (seuls 21 % des PSAN répondants ont une opinion positive sur ce régime censé faciliter leur développement économique).
  • Ensuite, l’enquête révèle les relations perfectibles des acteurs de l’industrie avec d’autres parties prenantes (privés et publics), notamment les institutions financières et bancaires et autres acteurs privés (74 % des répondants décrivent les relations avec les acteurs privés comme défavorables au déploiement du secteur). 
  • Enfin, l’image négative des actifs numériques en France est encore considérée comme un frein au déploiement de l’industrie (68 % des répondants notent une perception négative défavorable au développement de l’industrie).